Tsarasoa : des vacances en mode grandiose!
Dans Mada autrement, un p'tit bouquin savamment dégoté de d'sous les fagots, il y a un lieu qui a tout de suite retenu notre attention. TSARASOA : (Tsara : bon/bien Soa : beau), un nom qui a attisé notre curiosité, donné envie de s'y aventurer. Le rendez-vous était donc pris pour ces vacances d'automne. Au programme, matelas sur le toit de la Karenjy, tente, chaussures de randonnée, maillots de bain et sac de charbon dans le coffre...et c'est parti pour une semaine de camping dans l'un des camps de base du Tsaranoro, une vallée et un sommet sublime que viennent défier les meilleurs grimpeurs du monde entier! Attachez vos ceintures, c'est parti!
La Karenjy, toujours prête à affronter toutes les pistes du monde!
C'est la grande curiosité de Sam pour la pépinière qui nous a emmenés vers Tsarasoa. Il consacre donc quelques matinées à pénettrer dans l'univers des graines et des bébés arbres... attention, ça pourrait bien faire germer des idées ;)
Des lézards, encore des lézards, toujours des lézards. De toutes les tailles, de toutes les couleurs, ils fascinent et émerveillent petits et grands!
Mais Manech prépare sa récolte pour un petit casse croûte protéïné ;)
On avait dit : "PAS de photos de paysages sans gens dessus"... tant pis!
On raconte encore, et surtout que si d'aventure tu tues un serpent sacré, ses congénères sortiront du trou par centaines pour te poursuivre et t' embêter jusqu'à te voir mourir... sympa. Et même si tu prends l'avion pour rentrer en France, quand tu arriveras chez toi, ils seront là. Impossible de s'en débarrasser. D'un guide à l'autre certains parlent de légende, d'autres d'informations naturalistes? Joseph, notre guide, nous explique pourquoi d'après lui l'histoire des fourmis ne tient pas la route... mais par contre ce qui est vraiment vrai c'est qu'ils te poursuivront jusqu'à la mort si tu en tues un.
On n'a jamais fait autant de CALINS (et de randos) que dans cette aventure familiale
Impossible de se photographier pendant que l'on se baigne mais sachez que ce petit trou d'eau magnifique fut celui d'une baignade familiale inoubliable. L'extrême-orientale joie de se faire fouetter par l'eau glacée d'une cascade ravigorante.
Des paysages grandioses et une montagne gravie avec courage et détermination!
De la joie de cuisiner au feu de bois! A chaque repas le même rituel, les même odeurs et des saveurs toujours différentes. Petit poêle à charbon dégoté au marché, et c'est parti!
Ici toutes les idées sont bonnes pour fabriquer des objets roulants.
Faly, notre prof d'escalade est aussi un des cuistos de Tsarasoa. C'est à lui que l'on commandait nos petits pains quotidiens quand nos ressources ont commencé à manquer à force de vols nocturnes des chiens errants ... Ici, pas de ravito (ou presque... réussir à dégoter des cacahuètes et du riz dans le village voisin, ça marche quand même toujours).
Faly, c'est lui aussi qui, un soir, à 22h, après son service, nous a apporté une petite tasse blanche. Au fond, une dizaine de gouttes, blanches aussi : du lait de sa femme pour essayer de soigner la - vraiment pas cool-conjonctivite de Manech qui n'ouvrait plus les yeux. Appliquées en pleine nuit, les gouttes magiques ont été salvatrices. Faly, ça veut dire JOIE en malgache! Et ce jour d'escalade, elle était grande, la joie !! Et pendant que les gosses grimpaient à tour de rôle, on chantait la seule chanson malgache de Manech et Lea
" Zaza manasa tanana, tanana, tanana, zaza manasa tanana radio tanana" ...
En parlant de ça... ici les prénoms sont très souvent des mots empruntés au langage courant verbes, adjectifs, noms communs. Le prof de malgache de Delph a par exemple appelé son fils " obstacle" ( mais il y avait " à surmonter " derrière ... il rigole en disant qu'il s'est planté, maintenant son fils a toujours des problèmes!
Et Manech, ce prénom qui fait froncer les sourcils à tout le monde en France, et bien, ici, tout le monde le retient, tout le monde le comprend.
Déja parce que peut-être 20% des mots malgaches commencent par" man" mais aussi parce que le verbe "Manaiky", "Maneke" à l'impératif est très commun.
Ca veut dire ACCEPTER.
Pour la blague, nous avons une amie qui s'appelle " ne pas refuser"... ils ont le même nom, quoi ;)
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